- Mélody Johner et Toubleu de Rueire partiront dans huit jours pour Paris. (© Radio Chablais)
Mélody Johner et son fidèle Toubleu de Rueire prendront part à leurs deuxièmes Olympiades, dans moins de deux semaines à Paris. L’objectif sera de faire mieux qu’il y a trois ans à Tokyo. Ceci dans un décor de rêve : celui du Château de Versailles.
C’est une Mélody Johner plutôt fatiguée que nous avons retrouvée lundi matin, dans son manège du Chalet-à-Gobet. La Montheysanne d’origine rentrait en effet d’un week-end de compétition près de… Paris. Elle retournera dans la capitale française mardi prochain, pour le dernier rendez-vous de la saison. Rendez-vous qui ne sera pas des moindres…
La Chablaisienne participera en effet à ses deuxièmes Jeux Olympiques, après ceux d’il y a trois ans à Tokyo. Sur le concours complet du 27 au 29 juillet, elle sera de nouveau accompagnée par Toubleu de Rueire. « Il ressemble plus à un gros poney d’école qu’à un cheval de compétition cinq étoiles. Mais il suffit de le charger dans le camion, puis de le décharger sur un site de compétition, et ce n’est plus le même. Il adore ça, il se gonfle à bloc, il est transcendé ! », indique la cavalière.
Un écrin à couper le souffle
Toubleu aura fort à faire à Paris, puisque les objectifs de Mélody Johner ont été revus à la hausse après Tokyo. Cette fois-ci, la Valdo-Valaisanne visera le top-15 en individuel (elle était 17e au Japon), ainsi qu’une bonne position en équipe, avec Robin Godel, Felix Vogg et Nadja Minder. « Nous sommes une superbe équipe, nous nous entendons très bien, nous avons l’expérience de Tokyo… Nous voulons clairement ramener un diplôme par équipe, au minimum. »
Ces diplômes, ou pourquoi pas ces médailles, pourraient être gagnées dans un haut-lieu de la culture et de l’histoire tricolore. C’est au Château de Versailles que se dérouleront les différentes épreuves équestres. « L’hippisme, en France, représente l’un des sports avec le plus de licenciés. Il y a donc un grand engouement à Paris, et je me réjouis de voir ça sur place, dans ce lieu historique », témoigne Mélody Johner.
Une monture choyée
D’ici là, il ne reste plus qu’à fignoler certains détails, sans trop en faire non plus, D’après la cavalière, rien ne sert d’ajouter des entraînements supplémentaires juste avant cette échéance olympique. Le repos sera l’une des clés, tant pour la quarantenaire que pour sa monture.
« J’aimerais bien mettre Toubleu dans du papier bulle, afin d’éviter une blessure ou une maladie », plaisante-t-elle. « Plus sérieusement, un trajet de neuf heures pour se rendre aux JO, c’est normal pour un cheval de compétition. Il n’empêche que cela leur prend de l’énergie, ça leur tire sur les muscles… » mais tout est mis en place pour que l’animal se sente au mieux. Ce qui passe notamment par des massages, voire de l’acupuncture.
À 12 jours du début de la compétition, nous vous proposons d’écouter notre interview de Mélody Johner, diffusée lundi dans notre rendez-vous sportif hebdomadaire du « 17h Mag ».
Thierry Nicolet
