- Le séneçon jacobée est d eplus en plus présent dans le Pays-d'Enhaut.
Une plante toxique du nom de « séneçon jacobée » gagne du terrain dans le Pays-d’Enhaut. Ses effets peuvent être mortels pour les vaches et les chevaux.
Le Pays-d’Enhaut est envahi par le « séneçon jacobée ». Cette plante toxique progresse depuis plusieurs années le long des talus de la route cantonale entre la région de l’Intyamon et Rougemont. Ses fleurs et feuilles – de couleur jaune – contiennent des alcaloïdes, des molécules végétales qui peuvent provoquer de graves lésions au foie chez les vaches et chevaux. C’est le jeune bétail qui est le plus susceptible d’ingurgiter le poison, explique Lea Megali, cheffe de projet agriculture et nature pour le Parc naturel régional Gruyère-Pays-d’Enhaut. « Les génisses, ou les veaux, sont moins sélectifs dans leur manière de manger au pâturage. Ce sont donc eux qui sont le plus touchés. Les vaches, elles, apprennent à éviter les séneçons », explique-t-elle.
Mieux vaut prévenir que guérir
Pour le moment, aucun incident de la sorte n’a été relevé. La prévention est toutefois de mise. Le Parc naturel régional Gruyère-Pays-d’Enhaut s’est fait la mission cet été d’attirer l’attention du tout-public sur cette problématique. Le séneçon peut en effet aussi se trouver dans des jardins privés. « C’est une plante assez jolie, qui fait plaisir à voir. Mais il ne faut vraiment pas la laisser grainer », met en garde Lea Megali. Les agriculteurs, eux, sont bien plus attentifs aux dégâts que peut provoquer la plante nuisible, puisqu’ils sont obligés par une ordonnance fédérale de lutter contre elle. Mais attention, les alcaloïdes peuvent être coriaces, même s’ils sont fauchés. Lea Megali.
Certains aspects positifs
Si le portrait dressé de cette plante est peu reluisant, son rôle n’est pas essentiellement négatif. « Il est vrai que le séneçon reste une espèce indigène. Elle fait partie de nos espèces sauvages suisses », indique Lea Megali. La fleur jaune attire des abeilles et papillons, ou autres insectes auxiliaires pollinisateurs.
Mais Lea Megali de le rappeler : « On peut laisser cette plante en fleur, si on a plaisir à l’observer, ou si l’on souhaite voir des papillons. Mais il faut vraiment ne pas la laisser proliférer. »