Le grand départ du 36ème Tour du Chablais a été donné mercredi dernier au Bouveret. Chez les adultes, un peu plus de 700 courageux ont bravé la pluie. Ce nombre s’inscrit dans la moyenne de la dernière édition, mais il reste inférieur au niveau atteint avant la pandémie de Covid-19. Nous avons abordé cette baisse samedi dans « La Tablée des Sports ».
Le Tour du Chablais cherche un nouveau souffle. Depuis que la pandémie de Covid-19 a brisé son allure, la traditionnelle course printanière à étapes a du mal à retrouver la même cadence. Lancée mercredi au Bouveret, la 36ème édition a réuni plus de 700 courageux sous la pluie. Ce nombre de participants correspond à la moyenne enregistrée l’an dernier. Appelées à augmenter au fil des semaines, les inscriptions restent malgré tout inférieures à celles de la période qui a précédé la crise sanitaire. En 2019, la moyenne de coureurs et de coureuses lors de chacune des étapes se situait au-dessus de 1'000.
Comment expliquer cette différence ?
Sur la scène régionale, la boucle chablaisienne n’est pas la seule manifestation sportive à devoir faire face à une baisse de fréquentation significative. D’autres épreuves d’endurance (course à pied, cyclisme, VTT, ski alpinisme) dressent un constat similaire. Seulement, aucune explication n’émerge véritablement pour comprendre ce phénomène. Un phénomène d’autant plus étonnant que la pratique de sports tels que la course à pied est en vogue.
La crise pandémique est-elle venue chambouler de manière durable les habitudes de la population ? Le fait d’épingler un dossard n’a-t-il plus le vent en poupe ? Difficile de répondre à ces questions, étant donné que des évènements comme le marathon de Zurich ou les 20KM de Lausanne rencontrent toujours le même succès populaire. Nous avons fait le point samedi dans « La Tablée des Sports » avec l’actuel président du comité d’organisation du Tour du Chablais, Sebastian Imesch, et son successeur (dès 2024), Yvan Vouillamoz.
Pas d’inquiétude pour l’avenir
Avec plusieurs centaines de participants en moins en l’espace de quelques années, la « classique » chablaisienne de début de saison a dû s’adapter. Mais son avenir n’est pas remis en cause. Sur le plan financier, la manifestation est relativement pérenne. Le risque se situe plutôt au niveau des sociétés locales chargées de mettre sur pied les différentes étapes. Si les inscriptions baissent, les montants qui leur sont reversés sont moins importants. Ce qui n’aide pas à encourager les clubs et les divers organismes à mettre la main à la pâte. Pour 2024, seules deux candidatures ont été déposées pour le moment.
Pour les responsables du Tour du Chablais, l’heure est donc au questionnement. Comment tenter d’inverser la tendance et faire revenir les coureurs ? Plusieurs projets sont dans les tiroirs, à commencer par le fait de miser sur la jeunesse. Désormais, chaque étape est ouverte aux écoliers et aux minis. Une catégorie populaire, réservée aux entreprises, pourrait aussi voir le jour. Sans oublier les réflexions liées aux six haltes que comprend l’épreuve. Et si ce nombre était revu à la baisse ?
Reste qu’il est difficile d’apporter des retouches à une course qui se tient pour la 36ème fois et qui est devenue au fil des années une sorte d’institution. Nous nous sommes intéressés à ce rapport entre le maintien de la tradition et l’innovation sur un évènement comme le Tour du Chablais dans la seconde partie de notre table ronde, toujours en compagnie d’Yvan Vouillamoz et de Sebastian Imesch.