- Si Sergei Aschwanden ne sera pas le prochain président de Swiss Olympic, il souhaite continuer à œuvrer au sein du comité exécutif. (© FB Sergei Aschwanden)
Sergei Aschwanden souhaite faire bouger les choses à Swiss Olympic. Ce ne sera pas en tant que président à la suite du retrait de sa candidature, mais normalement au sein du comité exécutif. Et le Vaudois a de nombreuses idées pour son prochain mandat.
L’annonce était tombée la semaine dernière : Sergei Aschwanden retirait sa candidature à la présidence de Swiss Olympic. Le directeur de l’association touristique de la Porte des Alpes avait alors évoqué un manque de soutiens. « On va à la pêche aux voix auprès des différentes Fédérations, et j’ai vite compris que je ne serais pas favori. Il fallait être objectif et réaliste : je ne ferais pas partie des vainqueurs. »
Selon le médaillé de bronze en judo des JO 2008, le fait d’être un « fonceur » lui a peut-être porté préjudice. « Peut-être qu’on imagine un président un petit peu plus pondéré et mesuré. C’est en tous les cas une de mes déductions subjectives », indique-t-il. Sergei Aschwanden laisse ainsi deux candidats dans la course à la succession de Jürg Stahl : Ruth Metzler-Arnold et Markus Wolf.
Des Jeux en Suisse dans 14 ans ?
Pas de quoi le décevoir cependant. Le Vaudois est tout de même candidat à sa réélection au sein du comité exécutif de Swiss Olympic. Après un premier mandat de quatre ans, il n’a pas souhaité abandonner, loin de là. Et, pour lui, il y a du pain sur la planche. Avec notamment un gros projet : celui de l’organisation des Jeux Olympiques 2038 sur sol helvétique.
« Nous avons pu le voir à Paris, des JO, c’est unique, ça a un impact émotionnel phénoménal. Et je ne pense pas qu’un autre événement sportif, culturel ou économique puisse avoir un tel impact. J’espère que nous y arriverons, mais il y a beaucoup de travail. » Parmi les arguments de Sergei Aschwanden : la tenue de Jeux en Suisse pourrait également accélérer la mise sur pied de différentes structures sportives.
La Suisse doit être plus ambitieuse
Des structures qui sont existantes, oui, mais dont le résultat n’est pas aussi élevé qu’espéré. « La Suisse 48e au classement des médailles à Paris ? C’est totalement inadmissible. Quand des pays similaires au notre terminent devant nous, cela montre qu’il y a des questions à se poser. Nous devons être bien plus ambitieux, car nous avons les structures pour, l’argent pour, les innovations et les hautes écoles pour… »
Sergei Aschwanden était l’invité de notre émission sportive hebdomadaire du lundi, « 17h Mag ». Nous avons abordé avec lui l’élection à la présidence de Swiss Olympic, ainsi que l’état du sport dans le pays.
Thierry Nicolet