- Résultats mitigés pour Adrien Briffod cette année. (© Swiss Triathlon)
La saison 2024 d’Adrien Briffod est arrivée à son terme dimanche dernier. Une année faite de hauts et de bas, avec une participation olympique mais des résultats en-deçà des attentes. Il se dit motivé à partir pour un tour de piste supplémentaire, mais ne promet rien pour 2026.
« Recevoir cette officialisation le 6 juin, c’était une vraie délivrance. » Ce jour-là, Adrien Briffod recevait sa qualification de la part de Swiss Olympic pour participer aux JO de Paris. Après avoir été remplaçant en 2016 et 2021, le triathlète veveysan pouvait enfin réaliser le rêve de tout sportif professionnel.
De cette expérience, le Vaudois de 30 ans en a retenu essentiellement le positif. « De vivre l’ambiance sur place, rencontrer d’autres athlètes, d’autres sports… C’était vraiment cool. Après, sur le côté compétition, j’ai essayé de vivre cette expérience au maximum, malgré le fait que je n’étais pas bien. »
Des hauts et des bas
On s’en souvient, le résident de Clarens avait contracté une maladie après la course individuelle, manquant l’épreuve mixte quelques jours plus tard. Un petit crève-cœur pour lui, qui se sentait capable d’y participer. C’est l’un des bas de 2024 d’Adrien Briffod, qui en a connu plusieurs cette année.
« Ce n’est pas ma meilleure saison. J’ai eu de bons résultats, mais pas aussi bons qu’attendu, notamment par rapport à 2023. Malheureusement, il se trouve que c’était la mauvaise année pour avoir un bas… » Outre une victoire sur le Triathlon de Lausanne, le Vaudois n’a pas pu faire mieux qu’une 14e place en série mondiale, à Cagliari.
Et ce fut une 18e à Weihai, une 16e aux Championnats d’Europe de Vichy, une 49e aux JO, entre autres. Ses deux dernières courses, à Rome et Torremolinos, il ne les a pas terminées. Est-ce dû à la fatigue ? Adrien Briffod n’en est pas sûr. « J’étais vraiment motivé, mais je n’avais plus d’énergie. Je souffrais sur le vélo, je n’arrivais pas à suivre les roues… J’ai décidé d’arrêter, plutôt que de finir 50e. »
Une année 2025 moins chargée en triathlon ?
Il faut dire qu’après une participation olympique, la motivation peut en prendre un coup. Ce ne fut pas le cas pour le Veveysan, mais il avoue que de se remettre en selle fut compliqué. « C’est dur de se projeter. Est-ce qu’on veut continuer le triathlon ? Partir sur autre chose ? Il y avait beaucoup de questionnements dans ma tête, et ils y sont toujours. »
Sa seule certitude aujourd’hui : repartir pour une saison 2025. Mais qui sera peut-être moins intensive que sur les dernières années. L’étudiant en génie civil souhaite en effet terminer son master, et effectuera un stage dès le mois de janvier prochain. Il n’est pas contre s’essayer à d’autres disciplines non plus. « J’ai participé à Sierre-Zinal cette année, sans entraînement préalable. Pourquoi pas y retourner l’an prochain, mais en m’étant préparé », nous indique-t-il.
Et concernant le triathlon, 2025 pourrait bien être son dernier tour de piste. « L’année prochaine, c’est sûr. Mais 2026, 2027 et 2028 avec les prochains Jeux… Je ne sais pas. Je prendrai ma décision dans une douzaine de mois ! »
Thierry Nicolet
