- La carrière de basketteuse d'Emilie Duvivier s'est étalée entre 1999 et 2019. (© Radio Chablais)
La nouvelle coach du BBC Troistorrents a posé ses valises dans le Chablais il y a seulement un mois. Mais il n’en fallait pas plus pour tomber amoureuse de la région. Rencontre avec une passionnée qui entend bien aller embêter Elfic Fribourg et Nyon.
Emilie Duvivier se sent déjà à l’aise dans le Chablais. La Française de 40 ans est arrivée dans la région il y a moins d’un mois, afin de prendre ses nouvelles fonctions en tant que coach du BBC Troistorrents. Et l’endroit lui plaît, c’est le moins que l’on puisse dire.
« Les paysages sont extraordinaires. Il n’y a que des chalets, c’est très typique. Les gens sont en plus très sympas ! » De quoi même tirer un parallèle avec sa région natale, celle du Nord (Calais), quant à l’ouverture des gens. « Il y a un côté très ouvert, très familial aussi. Je retrouve ici l’ambiance de chez moi. »
Et dans cet environnement, celle qui compte 17 sélections en équipe de France a même pu prendre du temps pour elle, en ayant repris le sport et en parcourant les divers sentiers de la région. « C’est bien pour l’équipe, car quant on est bien avec soi-même, on l’est également avec les filles… »
Emilie Duvivier n’a pas froid aux yeux
Les deux dernières années, Emilie Duvivier les a passées dans l’équipe de première division masculine française de la Chorale Rouanne, où elle officiait en tant que coach assistante. « Mon job était d’être analyste vidéo. Désormais, c’est moi qui prépare les entraînements, qui doit penser aux stratégies à mettre en place… »
Un challenge qui plaît fortement à celle dont la carrière de joueuse s’est étalée sur vingt ans, entre 1999 et 2019. Il faut dire que la première division féminine helvétique n’en est pas au niveau du professionnalisme français. À Troistorrents, hormis les joueuses américaines, les Suissesses travaillent à côté de leur pratique sportive.
« Je savais à quoi m’attendre », indique-t-elle. Ce n’est pas pour autant qu’un certain amateurisme sera instauré dans le Troistorrents version Duvivier. « Même si elles travaillent, ce sont elles qui ont choisi de jouer ici, en première division suisses. C’est donc à elles d’avoir de l’exigence, et c’est à moi d’être exigeante avec elles. »
Et selon les dires de la Française, le message semble passer. Surtout qu’Emilie Duvivier a placé des objectifs élevés pour sa première saison. Il s’agira de faire aussi bien que l’exercice précédent, voire mieux. Pour rappel, les Chorges s’étaient classées troisièmes du championnat régulier et avaient atteint les deux finales de Coupe.
La défense sera la clé
Pour titiller les deux grosses cylindrées que sont Elfic fribourg et Nyon, la nouvelle tête pensante de « 3T » souhaite s’appuyer sur une défense agressive. « Après avoir regardé des vidéos d’autres équipes, j’ai remarqué que la défense n’était pas quelque chose de très développé en Suisse. Il s’agira ainsi d’être solide pour gagner des ballons et s’offrir des shoots faciles. »
Le championnat de SB League Women reprendra ses droits dans quelques semaines. Troistorrents entamera sa saison le 6 octobre, avec un déplacement sur le parquet de Pully. D’ici là, peut-être que deux nouveaux renforts viendront garnir les rangs de l’effectif chablaisien. C’est en tous les cas ce que souhaite Emilie Duvivier, qui ne peut compter pour le moment que sur huit joueuses.
Thierry Nicolet