- Salomé Ernotte (à droite) et Lise Ramon travaillent d'arrache-pied sur un nouveau projet au sein de l'UCI. (© Radio Chablais)
L’Union cycliste internationale désire laisser une trace de son passage au Rwanda à l’occasion des Championnats du monde sur route 2025. Depuis Aigle, l’organisation lance un projet pilote d’aide aux réfugiés locaux. Elle compte sur la population chablaisienne pour récolter des vélos.
Habitants du Chablais ou entreprises implantées dans la région, si un ou plusieurs vélos traînent dans vos garages, l’UCI a besoin de vous. À l’occasion de la journée internationale de la bicyclette ce lundi 3 juin, l’organisation basée à Aigle organise cette semaine une collecte de deux roues, avec l’objectif de les envoyer dans des camps de réfugiés au Rwanda.
Il s’agit d’un projet pilote mené par le Centre Mondial du Cyclisme (CMC). « Le CMC accompagne certains réfugiés sur de grands événements, comme les Jeux Olympiques ou les Championnats du Monde. Mais nous nous sommes dit que nous pouvions faire encore plus », témoigne l’une des instigatrices du projet, Lise Ramon.
Un projet en plusieurs étapes
Ainsi, la volonté est de laisser une trace du passage de l’UCI au Rwanda en 2025, à l’occasion des Championnats du monde de Kigali. « C’est un projet sur le long terme, qui doit bénéficier aux réfugiés, mais également aux locaux », ajoute Lise Ramon.
Si le projet n’en est qu’aux prémisses, les préparatifs vont déjà bon train. À commencer bien sûr par la collecte de vélos, qui seront redistribués au Rwanda par l’association Velafrica. « Nous sommes aussi en train de mettre sur pied des séances d'apprentissage pour débutants cyclistes qui seront organisées sur place, au nombre de 75 », indique la coordinatrice du réseau satellite UCI Salomé Ernotte. « Ces cours seront dispensés par des éducateurs formés par nos soins. »
Pas d’objectifs chiffrés
Selon les personnes à la tête du projet, aucun objectif quantitatif n’a été fixé. On se soucie d’abord du qualitatif. « Nous ne partons pas sur quelque chose de très gros. Nous préférons essayer d’établir de bonnes relations avec nos partenaires sur place », indique Lise Ramon. Celle qui est stagiaire au sein de l’Union Cycliste Internationale nous glisse tout de même que le souhait serait d’atteindre une cinquantaine d’enfants pour commencer.
En cas de succès, l’opération pourrait être amenée à se propager dans d’autres pays, comme le mentionne Salomé Ernotte. « Dans le futur, nous aimerions nous étendre à d’autres pays, d’autres Fédérations. Et montrer que le cyclisme est certes sportif, mais peut également être un vecteur de transport, de santé… Le cyclisme est un moyen, et pas une fin en soi. »
Thierry Nicolet