- La crédibilité est un des maîtres-mots de Daniel Goethals. (© Belga)
Sept semaines après sa nomination comme secrétaire général de Swiss Basket, Daniel Goethals trace sa feuille de route. Infrastructures, stabilité financière et développement des équipes nationales, le Belge veut donner un nouvel élan à la sphère orange dans notre pays.
Daniel Goethals n’a pas perdu de temps. Le colosse de 2m06 multiplie les déplacements et les échanges, un peu plus d’un mois après sa prise de fonction en tant que secrétaire général de la fédération suisse de basketball. Il était ainsi présent au Reposieux samedi dernier, afin d’assister au match entre Monthey et Lugano, mais aussi pour y discuter avec le président des Sangliers Claude Pottier. « Je vais à la rencontre des dirigeants de club, des comités, des coachs, des joueurs, pour essayer d’être le plus présent possible et voir comment on peut améliorer les choses. »
À bas le mécénat
Car oui, de nombreux soucis touchent le basket helvétique. Le principal étant les finances des clubs qui composent la SB League et la SB League Women. « Il faut revoir les modèles de fonctionnement, ne pas compter uniquement sur des mécènes, mais diversifier les sources de revenus », explique le Belge. « Nous essayons d’aider les clubs au maximum en baissant certains frais – d’arbitrage, de licences, etc. Je sens que les choses bougent et qu’il y a beaucoup de bonne volonté. »
Un discours qui, selon le principal intéressé, trouve un écho auprès de ses interlocuteurs. Entraîneur d’Union Neuchâtel entre 2019 et 2021, Daniel Goethals peut en effet s’appuyer sur son expérience passée en club pour comprendre la réalité du championnat suisse et de ses acteurs. « Il y a quelques semaines, l’approche était un peu négative, mais là, je sens un tournant positif. J’essaie de faire comprendre que ce n’est pas forcément plus fantastique dans les pays voisins. Plutôt que de se plaindre, retroussons nos manches, avançons et aidons-nous les uns les autres. »
Les équipes nationales comme vitrines
Pour y parvenir, Daniel Goethals mise sur la crédibilité. Crédibilité du championnat élite d’abord. Le nouveau secrétaire général souhaite avant tout le stabiliser, puis le développer jusqu’à « douze équipes chez les hommes et dix chez les femmes ». Crédibilité, ensuite, des infrastructures. « Il faut absolument plus de salles, plus de capacités d’accueil. » L’objectif est d’offrir de meilleures conditions aux clubs existants. « À Nyon, une nouvelle salle sort de terre. À Lugano un magnifique ouvrage va être inauguré. Petit à petit, on tape sur le clou », ajoute le Belge.
Crédibilité, enfin des équipes nationales. En 2025, la sélection féminine a participé à un Euro pour la première fois en 69 ans. Les hommes du 3x3 ont décroché l’argent mondial. « Il y a des joueurs de qualité qui arrivent, il faut leur donner l’opportunité de s’épanouir. Nous allons donc créer des catégories U21 et U23 en 3x3 pour combler le fossé entre les moins de 20 ans et les seniors. Il y a plein de projets sur la table, mais il faut évidemment des moyens. »
En présentant leurs idées, Daniel Goethals, tout comme le président de la Fédération Andrea Siviero, désirent convaincre les autorités politiques. Cantons et communes pourraient ainsi renforcer leur soutien à un sport qui progresse sur la scène internationale. « Si les politiques trouvent de l’intérêt dans nos projets, ils mettront le pied à l’étrier. Ce serait une aide considérable pour les clubs », conclut celui que l’on surnomme « Big Dan ».
L'interview
Thierry Nicolet











































