
- L'Alpine A110 de Mireille Vidueira est prête à affronter le Rallye International du Valais. (© Radio Chablais)
C’est l’une des courses les plus compliquées qu’elle connaisse. La Chablaisienne Mireille Vidueira sera au départ du Rallye du Valais dès jeudi, signant son retour sur une compétition disputée en Suisse après plusieurs années d’absence.
Octobre 2019. Le Rallye International du Valais connaissait sa 60e édition, avec feu Ken Block en tant qu’ouvreur de luxe. Le véhicule numéro 50, une Mitsubishi Lancer Evolution, était alors piloté par Mireille Vidueira, qui s’était lancée dans cette discipline une année auparavant. Depuis ? La Vouvryenne n’a pris le départ que d’un seul rallye sur sol helvétique, celui du Chablais en 2021. Elle s’est concentrée – avec succès – sur le Championnat de France, qu’elle a remporté en 2023 et qu’elle domine à nouveau cette saison, forte de quatre victoires en six manches.
Mais, six ans après, Mireille Vidueira a décidé de revenir sur le bitume du Vieux Pays. Dès jeudi soir, elle s’élancera au volant de son Alpine A110 sur la spéciale de la zone industrielle de Martigny. « Les organisateurs sont des amis. Chaque année, ils me demandaient de venir, mais mon calendrier ne le permettait pas. Mais cette fois, ça y est. Ils sont passionnés et ça fait vraiment plaisir de pouvoir participer à la fête », se réjouit celle qui sera la seule femme pilote sur les 88 équipages engagés dans la catégorie moderne.
Des routes difficiles et une copilote absente
Après une absence aussi longue, la Jurassienne d’origine avoue que ce Rallye fera office de redécouverte. « On dit souvent que les Chablaisiens ne sont pas vraiment Valaisans. Et je ne me sens pas du tout Valaisanne quand j’arrive sur ces routes, puisque je les connais très mal », plaisante-t-elle. « Le Rallye du Valais fait partie des plus compliqués que j’ai pu faire. On passe de routes très étroites, avec beaucoup de cailloux sur les bords, à des routes en terre ou très larges où il faut avoir une conduite presque typée circuit », analyse-t-elle.
Comme si le défi n’était pas assez grand, Mireille Vidueira devra se passer de sa copilote habituelle, Jeanne Rey. Une absence qui aurait presque pu la faire renoncer. « Il faut avoir une confiance à 100 % en la personne à côté de soi, d’autant plus sur des routes difficiles. » Finalement, c’est le Français Julien Rubin qui sera son navigateur. « Avec lui ça ira, mais je pense qu’il nous faudra quand même un petit moment pour se caler. »
Mireille Vidueira ne cherchera ainsi pas à viser à tout prix une place d’honneur. Ses objectifs ? « Prendre du plaisir, et redécouvrir ces magnifiques routes ! Mais également rejoindre l’arrivée sans casse. » Une prudence nécessaire avant la dernière ligne droite de la saison, où les titres du Championnat de France et de l’Alpine Trophy restent à portée de main.
L'interview
Thierry Nicolet