
- Keren Badoux a représenté la Suisse en Slovaquie, et cela s'est plutôt bien passé... (© Radio Chablais)
Keren Badoux se souviendra longtemps de sa première compétition internationale de course de montagne. Sous les couleurs de la Suisse, la Bellerine de 15 ans est allée chercher le bronze par équipe le week-end dernier en Slovaquie.
La performance de Keren Badoux samedi dernier à Donovaly (Slovaquie) lors de l’International U18 Mountain Running Cup avait peut-être quelque chose de prémonitoire. « Dans le bus, au moment de nous rendre sur la compétition, une de mes coéquipières m’a dessiné une médaille de bronze sur le poignet. J’ai trouvé ça drôle, mais quand nous l’avons réellement obtenue, je me suis dit que c’était quand même incroyable ! » La Bellerine de 15 ans avait encore des étoiles dans les yeux au moment de nous narrer les dessous de sa première compétition internationale.
Avec un chrono de 36’07’’, Keren Badoux a réalisé le cinquième meilleur temps individuel de la course longue de 5,2 km et 590 mètres de dénivelé positif. Cette performance, additionnée à celles de ses trois coéquipières, a permis à l’équipe de Suisse de décrocher le troisième rang par équipe, juste derrière la France et la Pologne. « Ce qui m’a le plus choquée, c’est de revenir avec une médaille » a témoigné l’athlète de la SG Saint-Maurice. Cette breloque ne fut cependant pas la seule surprise. Sa sélection en fut notamment une de taille.
Keren Badoux a pris le cinquième rang individuel de la course (© DR)
L’avion comme créateur de liens
En effet, c’est après avoir décroché une quatrième place à l’Up&Down d’Aigle dans la catégorie U18, en avril dernier, que l’entraîneur de la sélection suisse l’a contactée pour se rendre en Slovaquie. « Au début, je me suis dit qu’il y avait une possibilité. Mais plus le temps passait, moins j’avais d’espoir. Puis, fin avril, j’ai reçu la superbe nouvelle ! » La suite, vous la connaissez, tout s’est passé à merveille, même l’entente avec ses partenaires de course, deux Romandes et une Suisse alémanique, rencontrées seulement à l’aéroport avant de partir pour la Slovaquie.
« Nous étions toutes stressées de prendre l’avion, nous nous tenions déjà la main au moment du décollage, et ça nous a tout de suite connectées », nous a-t-elle expliqué. Cette expérience a forcément donné de l’appétit à celle qui avait voulu se lancer dans le saut à la perche étant petite. « Chaque fois que je rentre de l’école, je me réjouis d’aller courir et c’est le principal. Chaque chose en son temps, mais c’est clair que ça donne de l’espoir pour la suite ! »
L’interview de Keren Badoux
Thierry Nicolet