
- Joël Rappaz avait disputé son premier Rallye du Chablais en 2005. (© Radio Chablais)
Il est l’un des habitués du Rallye du Chablais. Joël Rappaz s’alignera en cette fin de semaine pour la 18e fois sur la compétition. Avec une particularité cette année : l’Evionnard pilotera le même modèle de voiture que… Sébastien Loeb.
L’histoire de Joël Rappaz avec le Rallye du Chablais avait commencé en 2005. L’Evionnard s’était aligné au volant du BMW M3 en compagnie de Johan Waridel. Depuis, il n’a manqué que l’édition 2015. Et après un petit tour dans la catégorie des véhicules historiques l’an dernier, le Valaisan sera de retour en moderne ce vendredi et ce samedi. « Il y a quelques années, je me mettais un peu de pression. Mais là, j’ai passé le cap. Je connais les routes, je peux dormir chez moi. Il n’y a pas d’appréhension », nous indique-t-il, le sourire aux lèvres.
Il faut dire que Joël Rappaz se réjouit particulièrement de cette mouture 2025. Avec son numéro 11 et sa co-pilote Christelle Bou, le quarantenaire conduira une Alpine A110 GT. Soit le même modèle que la tête d’affiche de ce 21 Rallye du Chablais, Sébastien Loeb. « C’est un immense plaisir », explique-t-il d’emblée. « On va même pouvoir se comparer, lui demander des conseils… Il n’a rien à prouver à personne. Si je lui demande comment il règle l’antipatinage de sa voiture, il ne va pas me mentir ! »
Déjà quatre courses en 2025
Joël Rappaz en est encore actuellement à découvrir sa monture. « C’est une voiture très performante, mais il faut l’utiliser relativement souvent pour pouvoir espérer jouer devant. Il y a une différence entre aller vite et très vite. C’est beaucoup de travail, de réflexion… » Pour ce faire, il s’est déjà aligné sur quatre rallyes depuis le début d’année. Trois en France, et également sur le Critérium jurassien, première manche du championnat suisse. Sur chacune des courses, il a pu gagner en expérience.
Sur le Rallye du Chablais, l’Evionnard sera en concurrence avec de nombreux modèles de la catégorie « Rallye 2 », tous 4x4. « Mon Alpine est une propulsion, soit à traction arrière », précise-t-il. « Sur des spéciales rapides comme celles du Col de la Croix ou de La Tour d’Aï, on peut espérer être devant. La voiture a un centre de gravité plus bas et est un petit peu plus puissante. Mais sur des parcours serrés, comme il y en a beaucoup sur le Chablais, les Rallye 2 ont un avantage. » Mais pas de panique. Pour rattraper un potentiel retard, Joël Rappaz pourra aller chercher quelques astuces auprès d’un certain multiple champion du monde…
L'interview de Joël Rappaz
Thierry Nicolet