- Entre Rachel Campana et le tir à l'arc, c'est une longue histoire d'amour. (© Radio Chablais)
Rachel Campana n’a que 21 ans, mais est déjà membre du comité central de l’Association suisse de tir à l’arc. Ancienne athlète du cadre national, la Chablaisienne est chargée du développement de ce sport en Suisse romande. Rencontre.
Le tir à l’arc, chez les Campana, c’est une affaire de famille. Rachel, l’une des filles, est très vite tombée dans la marmite. Elle a tiré ses premières flèches dans le club que son père Nicolas préside, celui de Collombey-Muraz. Très vite, la jeune femme de 21 ans prend goût à la compétition. Son parcours l’amène d’abord au groupe régional, puis national. C’est là que la charge d’entraînements est devenue quasi quotidienne, avec des camps tous les mois.
La résidente de Troistorrents y prend un plaisir fou. « C’est un processus qui est long, mais passionnant. Il apprend notamment à rester calme. C’est également un cadre très familial, où tout le monde évolue main dans la main avec l’objectif de prendre part à des compétitions hors de nos frontières. » Mais depuis deux ans, la compétition, c’est de l’histoire ancienne pour Rachel Campana, qui se consacre désormais à donner des entraînements au sein du club de Vevey, à ses études en droit international à l’Université de Genève, ainsi qu’à son nouveau rôle à la… Fédération.
« Rendre au tir à l’arc ce qu’il m’a donné »
Car oui, même si elle n’est âgée que de 21 ans, la Chablaisienne a intégré le 2 novembre dernier le comité central de l’Association suisse de tir à l’arc. « La direction de la Fédération a été élargie, et on m’a proposé cette place. J’avoue que c’était vraiment une surprise. Mais c’est une magnifique opportunité pour moi de prendre de l’expérience, et de rendre au tir à l’arc ce qu’il m’a donné. » Son rôle exact est le suivant : responsable de sport de masse et de la promotion des clubs dans la Suisse romande.
« Je m’occupe de tout ce qui est avant la performance. C’est-à-dire être à l’écoute des clubs, organiser des compétitions, faire connaître et développer ce sport et sa formation » C’est ce dernier point qui demande peut-être le plus de travail. Le tir à l’arc n’est de loin pas un sport majeur dans notre pays. Il est également très peu médiatisé. C’est pour cela que les défis de Rachel Campana à son poste sont nombreux.
La recherche de bénévoles en est le principal, puisqu’en Suisse le tir à l’arc est essentiellement basé sur le volontariat. Développer le sport au niveau scolaire en est un autre, afin de le faire mieux connaître auprès des enfants. Puis, également, de le rendre plus accessible pour les adultes, valides comme atteints d’un handicap. Autant dire que les missions ne manquent pas pour la jeune Valaisanne. Pas de quoi lui faire peur, elle qui souhaite occuper ce poste « le plus longtemps possible ».
L’interview de Rachel Campana
Thierry Nicolet
