119 oui, 0 opposition et aucune abstention. Le plénum n'a pas tergiversé au moment de voter les 22,8 millions de francs destinés à la réhabilitation de la ligne ferroviaire entre Saint-Gingolph et Evian.
Le Grand Conseil valaisan a voté un « oui » massif lundi en faveur du RER Sud-Léman. Le législatif cantonal a validé un crédit d’engagement de 23 millions de francs environ. "Tout comme placer la gare CFF de Monthey sur la ligne ferroviaire du Simplon, le prolongement de la ligne du Tonkin est une priorité du département de la mobilité" assure son chef, le conseiller d'état Franz Ruppen. C'est en ce sens également que le Haut-Valaisan s'est rendu à Saint-Gingolph le week-end dernier, à l'assemblée générale de l'Association franco-suisse RER Sud-Léman, qui milite pour cette réouverture.
Ce crédit permettra de préfinancer la réhabilitation des 17,8 kilomètres de rails manquants entre Saint-Gingolph et Evian. Dans le détail, un montant de 4,8 millions de francs est dédié au préfinancement des études et des procédures administratives. Et un second, de 18 millions de francs, concerne uniquement la participation du canton au coût des infrastructures ferroviaires.
Prévue entre 2031 et 2032, l’exploitation du futur tronçon, entièrement sur le territoire tricolore, pourra être assurée par une entreprise suisse, RegionAlps. « Un modèle qui n’est pas nouveau » confirme Franz Ruppen.
Ces près de 23 millions de francs serviront à financer un projet situé sur sol français en majorité. Mais son utilité est aussi suisse comme le rappelle le conseiller d’état.
Plusieurs options comme des trams ou des bus sont à l’étude. Le choix final revient à la France et devrait être connu à l’été 2025, il sera précédé d'une concertation publique d'une année, qui débutera cet été. A ce jour, la Suisse de son côté appuie la variante du train uniquement. Le député Libéral Radical de Torgon Xavier Mottet.
Les travaux pourraient démarrer en 2028 ou 2029.
